Natacha baigne dans le monde du golf depuis sa tendre enfance, ses expériences et sa volonté font que sa mission aujourd’hui est de transmettre toute son expertise du golf.
Natacha c’est la coach de Garonne à Toulouse.
Comment le golf est arrivé dans ta vie ?
J’ai commencé le golf à l’âge de 4 ans. Du coup j’ai gagné ma première compétition à l’âge de 6 ans en Guadeloupe et puis j’ai continué le golf en rentrant à Toulouse, j’aimais bien la compétition après c’est allé crescendo.
Je jouais à un bon niveau, j’évoluai correctement et puis j’ai eu un grave accident à 16 ans ce qui m’a éloigné des terrains de golf.
Comment est venu cette envie d’intégrer les métiers du golf ?
Parce que j’adore ça !
Et puis le golf est une affaire de famille, ça coule dans mes veines.
Après mon accident j’ai beaucoup travaillé pour revenir à mon meilleur niveau, j’ai passé du temps à prendre des cours et à m’entraîner pour progresser encore. Le golf de haut niveau demande des sacrifices…pas de week-end avec les amies et à la place c’est entraînement !
Cet accident m’a changé et m’a amené à lire des ouvrages techniques sur le golf, à lire la méthode des uns et des autres, la technique c’est souvent difficile à comprendre, on peut reproduire des mouvements sans comprendre ce que l’on fait.
Je voulais comprendre à tout prix alors j’ai travaillé dur et ça a été un déclic pour moi !
J’ai eu envie d’enseigner pour aider les joueurs et les joueuses à comprendre leur jeu.
Aujourd’hui, lorsque la personne sort de mon cours il faut qu’elle comprenne ce qu’il s’est passé. Cette transmission du savoir est capitale pour moi, c’est ma philosophie, essentielle pour amener le joueur ou la joueuse vers l’autonomie sur le parcours de golf.
C’est important pour moi de construire des relations durables avec mes élèves, qu’ils se sentent en confiance.
Comment c’était ta formation pour devenir coach, vous étiez combien de femmes ?
On était 2 femmes et j’étais la plus jeune. Cela dit, étant donné que j’évolue dans ce milieu depuis toute jeune je suis habituée à évoluer dans une dimension masculine.
C’est vraiment maintenant que je m’en rends compte de cet aspect ultra masculinisé, avant je faisais avec, de toute façon nous n’avions pas le choix. En y repensant, c’est vrai que j’ai vécu mon apprentissage de façon plus solitaire et puis tous les intervenants étaient des hommes.
C’est lorsque j’ai commencé mon Diplôme d’Etat (2eme degré) que j’ai eu le bonheur d’avoir des intervenantes, c’était super chouette de pouvoir s’identifier mine de rien, j’en retiens un excellent souvenir grâce à cela.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Le contact avec les joueurs et les joueuses, de voir leur sourire quand ils repartent. Les retours indiquants que mes conseils ont fonctionné sont également très encourageants pour moi.
Lorsque j’ai quitté le golf d’Avignon, j’ai reçu de nombreux messages de sympathie de mes élèves, cela boost énormément. C’est important pour moi de construire des relations durables avec mes élèves, qu’ils se sentent en confiance.
Tu viens d’arriver au Golf de Garonne, quels sont les plus gros challenges auxquels tu fais face ?
Au début ce n’était pas évident, c’est une création de poste il y a tout a faire, je dois construire ma clientèle, faire ma place parmi ces coaches qui sont là depuis longtemps et qui ont leurs habitudes.
Je suis très active et motivée à l’idée de créer quelque chose de différent au golf de Bastide la Salette du groupe Resonance. Je suis également responsable du projet Trackman au practice, un outil merveilleux tant au niveau de l’animation que techniquement pour les joueurs de tout niveau.
J’ai créé des produits qui n’existaient pas, qui me semblaient essentiels pour les joueurs : je donne des cours collectifs à thème par exemple, je suis également responsable du développement du programme de féminisation avec des cours 100% féminin de la débutante à la joueuse confirmée.
C’est fréquent de me retrouver confronter à mon genre, certains hommes qui recherchent un cours avec un pro et qui refusent de le prendre avec moi, car je suis une femme, ou de me retrouver face à des individus qui remettent en cause mes conseils techniques.
En tant que femme nous devons prouver que nous sommes légitimes.
Je reste très satisfaite du départ de mon activité, j’ai un superbe outil de travail et de bons retours sur le travail que je mène aux côtés du groupe Resonance.
Ton parcours préféré en France et à l’étranger ?
En France : Le golf de Palmola, car j’ai été -8 au départ du 9, bon j’ai fini dans le par (rires). Cela marque ce genre d’expérience !
Pour mon parcours préféré à l’étranger je suis encore dans les sentiments (rire). Je jouais beaucoup avec mes parents et lorsqu’on allait en Espagne c’était au golf d’Emporda, de beaux souvenirs de partage en famille sur le parcours.
L’objet le plus insolite dans ton sac et son histoire
Un petit nounours avec écrit sur son chasuble rose “Natacha”, ce chasuble me rappelle l’Evian Master, ça va faire 20 ans que je l’ai. Il me rappelle ma Grand-mère, car elle habitait près d’Evian, j’avais l’habitude d’aller à l’Evian Championship.
Ta dernière action en faveur des femmes au golf ?
J’ai suivi sur 9 trous 3 joueuses débutantes qui faisaient leur premier parcours, la compétition Massalia crée par des femmes pour des femmes. J’ai été bénévole sur cet évènement, ultra disponible, cela m’a fait plaisir de partager cela.
Merci Natacha pour cet échange et bienvenue dans le réseau GolfHER !